Je pars du constat émis par le président, à savoir la dépendance structurelle typiquement française aux engrais minéraux. En dépeignant votre filière, vous avez évoqué les producteurs, les formes entrepreneuriales que vous représentez, mais aussi les quatre types d'engrais que vous proposez, à savoir les minéraux, les organiques, les amendements divers et les biostimulants. Vous avez parlé de mixité de la réponse de demain. Nous sommes confrontés, comme nous l'avons vu lors des précédentes auditions, à ce fameux sujet de la transition climatique dans laquelle s'inscriront les futures démarches agricoles, notamment les vôtres.
Pouvez-vous nous préciser les pistes que vous-même envisagez ? Je parle du rééquilibrage de la demande et de l'offre. Nous pouvons prendre le problème par tous les bouts, force est de constater que nos sols agricoles, lorsqu'ils sont amendés aux engrais minéraux classiques, s'appauvrissent davantage, notamment dans la rétention d'eau, que s'ils étaient enrichis parallèlement aux engrais organiques. Ils sont plus facilement soumis au lessivage et génèrent des eaux souterraines plus polluées.
N'avons-nous pas l'opportunité de répondre d'une façon plus équilibrée en renforçant cette mixité ? Quelles propositions organiques pouvez-vous faire en faveur du monde agricole de demain ?