Oui.
Aujourd'hui, les innovations permettent de décarboner la production d'ammoniac. Lorsqu'on capte l'hydrogène du méthane, on dégage du carbone. Une tonne d'ammoniac produite dégage deux tonnes de CO2. C'est la raison pour laquelle certains de nos sites en France intègrent la liste des cinquante sites les plus émissifs en CO2. La technologie en cours de développement, notamment en Europe, repose sur l'électrolyse de l'eau. L'objectif est de récupérer l'hydrogène de l'eau, et non plus du CH4, de remplacer cet hydrogène et de ne plus être dépendant du gaz et des énergies fossiles en cassant la molécule d'eau à l'aide d'électrolyseurs qui utilisent des énergies renouvelables – ou bas carbone s'agissant du nucléaire. Ce procédé supprime les dégagements de CO2. Il s'agit d'un positionnement stratégique visant à réduire notre dépendance au gaz et à apporter des solutions à nos agriculteurs et à la filière agroalimentaire.