Elle provient d'abord de la baisse de la consommation. Ensuite, il est important de rappeler que nous nous situons dans un marché international de commodités soumis à une forte concurrence. Les entreprises françaises sont concurrencées du fait de leur dépendance aux matières premières, aux potasses et aux phosphores, que nous ne produisons pas en France puisque tout est importé.
La production d'ammoniac et d'ammonitrate forme la base de la production d'engrais azoté, de type urée, ammonitrate et solution azotée.
Il faut aussi parler de notre dépendance au gaz. Produire de l'ammoniac suppose l'utilisation de gaz. On capte l'azote de l'air en l'associant à de l'hydrogène qui provient du méthane. Le gaz représente 90 % du coût de production de l'ammoniac. Nous ressentons cette dépendance à la moindre tension géopolitique, comme c'est le cas aujourd'hui en Ukraine. Le gaz a atteint des niveaux de prix jamais vus auparavant, nécessitant de s'appuyer sur d'autres sources d'approvisionnement ou de baisser nos productions d'ammoniac en France et en Europe.
Ces trois dernières années, nous avons constaté le déplacement d'une dépendance au gaz à celle aux produits importés, notamment russes, sans contrainte sur le prix du gaz. D'autres pays ont pu approvisionner le marché français avec des produits plus compétitifs.