Nous avons besoin d'une recherche publique proactive sur les nouvelles technologies elles-mêmes et sur les produits qui en sont issus. Il convient d'investir dans l'adaptation de ces technologies à nos métiers. Presque toutes les utilisations de CRISPR-Cas9 en matière de génétique végétale ont été brevetées par des sociétés internationales. On peut donc nous empêcher d'accéder à ces techniques et c'est précisément ce problème que nous souhaitons éviter. Nous avons besoin de l'appui de la recherche publique pour nous aider à défricher ces technologies puis à les garder ouvertes pour nos entreprises.
Les outils d'aide à la sélection évoluent fortement : avec le développement de la bio-informatique et des techniques d'observation des plantes pendant le processus de sélection sur du phénotypage à haut débit, les volumes d'informations à traiter deviennent très significatifs. Le sélectionneur est toujours dans la crainte de ne pas identifier le potentiel d'une certaine variété. Nous avons vraiment besoin d'outils informatiques et il est possible de les mutualiser au niveau de la filière. Actuellement, nous déployons des programmes afin d'obtenir un accompagnement. Ces outils doivent rester accessibles aux entreprises de taille moyenne : Lidea ne dispose pas des mêmes moyens d'innovation que Bayer ou BASF. C'est dans ce cadre que nous avons besoin d'appuis financiers ou d'appuis de la recherche publique.