La sélection des variétés anciennes est largement réalisée via le certificat d'obtention végétale sur des variétés qui existent déjà. Il est nécessaire d'avoir une visibilité sur des ressources génétiques différentes, notamment dans le cadre de l'adaptation au milieu. La conservation des vieilles variétés et des ressources génétiques constitue donc un élément clé. L'interprofession a mené deux démarches. D'une part, nous avons intégré les conservatoires régionaux de ressources génétiques à l'interprofession en créant une nouvelle section, « Diversité des semences ». Nous avons besoin qu'ils participent à l'organisation de la filière. D'autre part, nous avons investi dans la mise en place d'un fonds de préservation des ressources génétiques. Ce fonds est porté par le groupe d'étude et de contrôle des variétés et des semences (GEVES) et il est présidé par Mme Marion Guillou, l'ancienne présidente de l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (INRAE). Afin de consolider ces fonds de ressources génétiques, nous lançons des appels à projets qui vont dans le sens de la conservation.
Il convient enfin de mentionner que l'interprofession est le premier financeur du traité international sur les ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture (TIRPAA), qui vise globalement à préserver les fonds de ressources phytogénétiques. Nous sommes tournés vers l'avenir et l'innovation, mais nous avons également besoin de cette histoire de la génétique, qui constitue en elle-même une réserve d'innovation.