La conservation des variétés anciennes et locales, qui n'est pas toujours rentable pour les entreprises semencières, joue tout de même un rôle crucial dans la variété génétique. Quel est votre point de vue sur ce sujet ? Assure-t-on une certaine pérennité ? Où en est-on dans les recherches de semences de betterave sans néonicotinoïdes, pour s'adapter à la décision européenne ?
Un ministre de l'agriculture venu l'année dernière dans mon département de l'Aube nous avait expliqué que, dans les années qui arrivent, nous serions contraints de procéder à des changements de cultures à cause du réchauffement climatique. Cependant, avec la recherche des nouvelles semences et des investissements publics et privés, certaines semences pourront être adaptées au réchauffement climatique et demander moins d'eau. En outre, le stockage de l'eau sera nécessaire dans les années qui viennent.
On constate l'entrée d'une vision décroissantiste dans les textes européens votés récemment. Finalement, ces textes qui proposent une vision dissuasive de la croissance et qui visent à réduire la production en Europe et en France ne poussent-ils pas les entreprises privées et publiques à désinvestir dans l'avenir des semences ? Le marché sera-t-il toujours là demain si la production baisse en France ou en Europe ? Enfin, les nouveaux plans nationaux de la dernière politique agricole commune (PAC) ont-ils entraîné des évolutions dans le domaine des semences ? Ont-ils permis des réinvestissements au niveau national dans les semences pour assurer une souveraineté française ?