Vous représentez un secteur hautement stratégique dans la question alimentaire et agricole. Je souhaite connaître votre point de vue sur les NGT. Il convient de rappeler que les OGM et les NGT sont deux éléments distincts. Dans quelle mesure contribuez-vous à clarifier le débat ? En effet, vous réalisez des échanges de matériel génétique, comme le fait la nature en phase de division cellulaire. Cette distinction est difficile à comprendre pour le grand public, mais il est essentiel de transmettre ce message. Il s'agit d'un processus d'accélération des sélections et il est important de rassurer la population.
Lorsque l'on pourra y recourir de manière courante, la technologie des NGT sera-t-elle en mesure de répondre, au moins partiellement, au non-remplacement des molécules pour protéger les cultures ? Les agriculteurs se prêtent-ils volontiers à la recherche appliquée ? Est-il possible d'accélérer l'observation sur le terrain et la contribution scientifique en intégrant ces agriculteurs dans des programmes de recherche appliquée ? Comment les pouvoirs publics peuvent-ils vous accompagner ?
Enfin, nous nous trouvons face à une équation difficile à résoudre, celle du changement climatique. Cherchez-vous à anticiper, à vous projeter dans l'avenir ? Avez-vous d'une part une stratégie, d'autre part une visibilité via vos propres canaux de compréhension et de recherche de ces phénomènes ? Comment pensez-vous que la filière française se projette dans cette transition ? Finalement, la rétention d'eau sous toutes ses formes n'est peut-être qu'une réponse à court ou moyen terme ; quelles seront les évolutions si jamais la situation s'aggrave ? Disposez-vous de nouvelles stratégies pour les filières que vous représentez ?