Globalement, nous avons besoin d'innovation et les semences nous permettront d'accompagner les transitions. Il s'agit d'un axe de recherche essentiel. Nous sommes capables d'adapter les variétés pour qu'elles développent des résistances variétales aux bioagresseurs et à la sécheresse.
Nous avons inscrit certains de ces leviers dans la démarche de sélection et d'accès au catalogue d'inscription national des semences, régi par le comité technique permanent de la sélection des plantes cultivées (CTPS), organe du ministère de l'agriculture. Tous les acteurs de la filière qui sont représentés au CTPS se sont réunis pour écrire le plan Semences et plants pour une agriculture durable. La deuxième version nous a permis d'intégrer ces critères de durabilité dans les critères d'inscription des variétés.
Les NGT auraient un effet accélérateur sur la recherche. Huit à dix années sont nécessaires pour créer une variété de maïs, de tournesol ou de légumes. Ces technologies permettront de raccourcir ces délais de sélection grâce à un meilleur pilotage. Le sélectionneur a une meilleure maîtrise de la sélection et des outils adéquats.
Le règlement européen a segmenté les NGT en deux parties. Les NGT1, que nous devrions voir apparaître sur le territoire européen, sont des technologies dont l'effet accélérateur permettra la mise au point de variétés que l'on aurait pu obtenir par sélection conventionnelle et de variétés qui répondent à des critères environnementaux. Quant aux NGT2, elles correspondent davantage à des modifications apportées au génome et entreraient dans une version du règlement OGM adapté, un cadre réglementaire extrêmement restrictif.