Intervention de Jean Terlier

Réunion du lundi 15 avril 2024 à 9h30
Commission d'enquête sur le montage juridique et financier du projet d'autoroute a

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Terlier, président :

Nous poursuivons nos travaux consacrés aux hypothèses économiques et sociales qui ont justifié le choix de recourir à l'autoroute A69 pour améliorer la liaison routière entre Toulouse et Castres. Je souhaite la bienvenue à M. Jean-Luc Gibelin, vice-président de la région Occitanie en charge des transports et des mobilités ainsi qu'à Mme Catherine Trevet, directrice territoriale de la SNCF.

Madame la directrice, Monsieur le président, je vous suis reconnaissant de contribuer à nos travaux, car je sais que vous aviez d'autres engagements aujourd'hui ; je vous remercie d'avoir accepté de les différer pour participer à cette audition.

Monsieur Gibelin, vous vous êtes déjà exprimé devant l'Assemblée nationale sur la question de l'autoroute A69 lors de l'examen de la pétition à l'encontre de cette autoroute.

Castres et Toulouse sont reliées non seulement par la route nationale 126, et prochainement par l'autoroute A69, mais également par une liaison ferroviaire ancienne qui assure néanmoins un service régulier de passagers. L'existence de cette liaison ferroviaire est souvent invoquée à l'encontre de l'autoroute A69 et plusieurs appels ont été émis pour sa modernisation. En effet, les opposants à l'autoroute estiment que l'alternative ferroviaire n'a pas été approfondie, contrairement à ce qui a été indiqué, notamment dans le cadre de l'étude d'impact.

Votre audition a donc pour objet de nous faire part de l'état actuel de cette voie et du coût financier que représenterait pour la région et SNCF Réseau une modernisation qui consisterait en un doublement de la voie et en son électrification.

Nous souhaiterions également connaître le montant des investissements logistiques nécessaires s'il était ambitionné d'en faire un axe pour le fret. Je rappelle que lors de la première audition de notre commission d'enquête, M. Martin Malvy, ancien président de la région Midi-Pyrénées, puis Occitanie, avait avancé un chiffre de l'ordre d'un milliard d'euros, ce qui avait conduit la région à ne pas s'engager dans un tel investissement alors qu'elle avait considérablement développé les dessertes ferroviaires par ailleurs.

En outre, les économistes des transports et les élus de terrain s'accordent pour constater que le rail et la route ne sont pas substituables. En effet, ces modes de transport sont empruntés pour des raisons et dans des circonstances bien précises. La liaison ferroviaire circule entre Saint-Sulpice et Mazamet alors que l'autoroute desservira Castres en passant par plusieurs localités, soit un parcours différent. Cependant, il est vrai qu'il est utile pour une ville de disposer des deux modes de transport, sous réserve d'en assumer seule les coûts ou grâce à la solidarité nationale.

Avant de vous laisser la parole pour un propos introductif, je vous rappelle que l'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958 relative au fonctionnement des assemblées parlementaires impose aux personnes auditionnées par une commission d'enquête de prêter le serment de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité. Je vous invite donc à lever la main droite et à dire : « Je le jure ».

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