La question de l'implication des communes et, plus largement, celle des différents acteurs locaux dans notre défense, est primordiale. Le groupe socialiste s'inscrit dans une tradition décentralisatrice, avec la volonté d'associer plus largement les territoires et les acteurs locaux dans la conduite de la politique de la nation.
Élue d'un territoire riche en activités et implantations militaires, il me semble nécessaire de repenser l'implication de nos communes dans notre appareil de défense nationale. Durant la tempête Ciarán, les maires se sont ainsi retrouvés en première ligne. Plus largement, en cas de crise majeure, les maires ont un rôle stratégique à jouer, y compris lorsque les services de l'État sont eux-mêmes en difficulté.
La revue nationale stratégique, qui vise à préparer notre pays à de potentielles crises majeures, n'aborde pas le rôle des communes au sein de notre défense nationale. Le volet territorial de notre défense semble délaissé, de même que les acteurs locaux concourant à celle-ci. Selon vous, que cela traduit-il ? Aussi, pouvez-vous nous communiquer quelques pistes de réflexion quant aux prérogatives nouvelles que les maires et élus municipaux pourraient se voir conférer dans le cadre de notre défense globale ?
Par ailleurs, je souhaite évoquer la résilience des réseaux, notamment les réseaux de télécommunications et les réseaux électriques. Comment ce sujet peut-il être abordé dans l'optique d'une meilleure gestion des crises ?
Enfin, vous avez rappelé la situation géographique de votre commune frontalière avec la Suisse. Pouvez-vous nous détailler davantage les différences que vous observez entre vos prérogatives en matière de défense et celles de vos homologues helvétiques ? Observez-vous des différences structurelles fondamentales entre le modèle suisse de défense territoriale et le modèle français ?