Depuis la circulaire du 26 octobre 2001, chaque commune doit désigner parmi ses conseillers municipaux un correspondant à la défense. Ce correspondant a pour rôle de faire le lien entre nos forces armées et a vocation de renforcer et d'étendre le réseau local de la défense sur notre territoire. Pour avoir été maire d'une petite commune rurale, j'ai pu constater que les élus investis de ces missions disposent en réalité de peu de légitimité et sont sans moyens réels pour accomplir leurs fonctions.
À titre d'exemple, à la commune de Rimplas, entre 2014 et 2024, nous n'avons eu aucun contact de quelque nature que ce soit avec le délégué militaire départemental, ni aucun appel du ministère des armées. En conséquence, l'élu en charge n'a reçu, pour seule formation et information, que quelques documents fournis par la délégation à l'information et à la communication de la défense (Dicod).
À l'heure où la guerre est à nos portes, à l'heure où l'avenir semble incertain, ne serait-il pas opportun de nous appuyer réellement sur ces élus locaux engagés, sur ces correspondants défense, qui peuvent constituer un véritable relais permettant de rendre efficient ce lien armée-nation si important ? Quelles actions pouvons-nous entreprendre afin de dynamiser cette fonction, lui donner une vraie reconnaissance et la sortir de son rôle périphérique et accessoire ?