Je souscris à vos préoccupations budgétaires. En effet, si ma commune dispose d'un plan pluriannuel d'investissement, un nombre croissant de communes ne sont plus en mesure d'investir aujourd'hui. Je souligne également que le découragement tend à se développer, diminuant constamment le nombre de candidats à la fonction de maire.
Le statut de correspondant défense demeure méconnu, ce qui nécessite d'entreprendre un profond travail. Je constate à ce titre que cette préoccupation est seconde pour la plupart des vingt-et-un maires de notre intercommunalité, à l'exception de Mme la maire d'Évian et du maire de Châtel, qui s'inscrivent dans la même logique que la mienne. Pour ma part, je considère qu'en période de crise, le conseiller défense joue un rôle de « vice-maire », sur le terrain.
J'ai évoqué un peu plus tôt le rôle du DMD. Cependant, je regrette que la présence militaire soit aujourd'hui très éloignée des territoires et j'estime que le DMD devrait disposer d'un correspondant militaire au niveau des arrondissements, des sous-préfectures, qui puisse effectuer la tournée des communes. En la matière, nous devrions prendre exemple sur nos voisins suisses, qui sont plus avancés que nous.
Ensuite, vous avez évoqué les risques climatiques. Je souligne à nouveau que les ressources financières des collectivités sont limitées. Les maires agissent dans l'urgence pour accompagner les citoyens, les reloger, leur fournir un soutien moral et physique immédiat, mais dans la durée, nous ne savons pas répondre. La question des reconstructions nécessite à chaque fois l'établissement de mini plans Marshall. Dans notre région, nous sommes soumis aux risques sismiques et aux inondations, au-delà des risques avalancheux, qui sont globalement maîtrisés. Cet automne, nous avons été confrontés à un certain nombre de glissements de terrain, qui nécessitent l'intervention du département, lequel est très proactif.
Dans de telles circonstances, nous faisons appel aux autres collectivités et à l'État, car en tant que communes, nous sommes démunies, faute de moyens financiers. Au sein de notre communauté de communes, je suis vice-président, chargé de l'économie et de la mutualisation. Le plan intercommunal de sauvegarde permet de faire appel aux moyens environnants pendant l'urgence de la crise, notamment grâce au travail remarquable des sapeurs-pompiers. En revanche, dans la durée, les difficultés sont plus compliquées à traiter et nécessitent l'acheminement de ressources. Ces ressources doivent être bien identifiées et répertoriées, dans le cadre d'une planification de qualité.