Les communes ont un rôle primordial à jouer au niveau de notre sécurité. Les municipalités sont ainsi informées et consultées pour concevoir le dispositif de sécurité globale et la complémentarité entre militaires et forces de l'ordre lors des missions de sécurité intérieure. Dans certaines villes, les bases militaires contribuent à l'identité et au dynamisme local, à Istres, par exemple. Dans mon département, plus de 5 000 personnes travaillent dans le secteur militaire et plus de 5 000 transitent annuellement par les hôtels, commerces et restaurants de la commune, ce qui souligne l'importance économique et sociale de cette présence militaire.
Les exécutifs locaux ont donc, dans ce cas, un rôle crucial à jouer dans la facilitation de la vie des militaires et de leurs familles, notamment en ce qui concerne l'accès aux crèches, écoles, logements et transports. Quelles sont les marges de manœuvre des communes pour faciliter la fidélisation et parfois les mutations de nos militaires ? Je rappelle en effet que vous jouez également un rôle dans la diffusion de l'esprit de défense.
Les maires, par l'intermédiaire des correspondants défense, effectuent un travail remarquable pour attirer et sensibiliser les jeunes, mais aussi pour respecter la mémoire de nos anciens. Cependant, la disparition progressive des anciens combattants et de leurs associations, et le manque d'attractivité ne constituent-ils pas les marqueurs d'un besoin d'évolution ?
En premier lieu, ce rôle de correspondant défense est-il assez connu et pris au sérieux par les municipalités ? Les élus et a fortiori les correspondants défense sont-ils assez formés à ces enjeux ? De manière plus technique, ne pensez-vous pas que les communes devraient accentuer, avec les services de l'État, la promotion des métiers militaires auprès des demandeurs d'emploi ? Ne devraient-elles pas également jouer un rôle dans la valorisation du service militaire volontaire auprès des entités privées, pour l'embauche par exemple, mais aussi la valorisation de la réserve ?
Enfin, le devoir de mémoire est indispensable à l'esprit de défense. Ne pensez-vous pas que nous devrions repenser notre modèle, faire savoir à nos « jeunes » anciens militaires qu'il n'est pas nécessaire d'avoir un âge avancé pour adhérer et participer aux associations ? Les communes ne devraient-elles pas commémorer également d'autres conflits plus récents, notamment les Opex, et mettre en valeur nos jeunes soldats qui y ont participé ?