Ce site présente les travaux des députés de la précédente législature.
NosDéputés.fr reviendra d'ici quelques mois avec une nouvelle version pour les députés élus en 2024.

Intervention de Dominique Potier

Séance en hémicycle du vendredi 17 mai 2024 à 15h00
Souveraineté alimentaire et renouvellement des générations en agriculture — Article 2

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

Le groupe Socialistes n'est pas expert de ces questions et fait confiance aux professeurs pour établir le nombre de classes qu'il est nécessaire de créer. La nécessité de former une nouvelle génération d'agronomes est en tout cas certaine et évidente. Tout le monde de l'agronomie le dit, de l'Inrae (Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement) à l'Acta (Association de coordination technique agricole), en passant par les chambres d'agriculture : il y a un déficit, une pénurie d'ingénieurs agronomes dus à l'insuffisance des recrutements, dans le secteur public et dans le secteur parapublic – celui des chambres d'agriculture.

Or nous aurons besoin, pour engager la transition écologique, d'une nouvelle génération. À cet égard, le rapport fait au nom de la commission d'enquête sur les causes de l'incapacité de la France à atteindre les objectifs des plans successifs de maîtrise des impacts des produits phytosanitaires sur la santé humaine et environnementale et notamment sur les conditions de l'exercice des missions des autorités publiques en charge de la sécurité sanitaire faisait état de la nécessité de recruter 1 000 ingénieurs qui, dans le secteur public, à l'occasion de deux rendez-vous annuels, servent de contrepoids au conseil commercial, qu'il faut par ailleurs responsabiliser.

Le coût total de ces recrutements s'élèverait à 70 millions d'euros, monsieur le ministre, autant que celui des technosolutions. Il s'agirait vraiment d'une arme très forte pour mener à bien la transition. Je suggère que cette somme soit prélevée sur les crédits relativement importants que vous avez mobilisés à ce sujet.

J'en profite pour solder, sinon notre controverse politique avec M. de Fournas – qui ne s'achèvera jamais –, du moins celle qui nous oppose à lui concernant notre doctrine en matière d'indicateurs relatifs à la phytopharmacie. Je ne fais pas de rappel au règlement, mais je vous rappelle simplement que, aux pages 52 et 54 du rapport de la commission d'enquête sur les pesticides, vous trouverez cette doctrine, non pas isolée, mais totalement développée. Vous constaterez que nous demandons que le Nodu, ou « nombre de doses unités », continue d'être calculé, et que le HRI (indicateur de risque harmonisé) soit adopté – sans préciser qu'il s'agit du HRI 1.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.