L'objectif de ce projet de loi est en grande partie de répondre à la crise agricole que nous traversons depuis de nombreux mois. Pour répondre à la crainte des agriculteurs de voir disparaître leur exploitation, en particulier quand ils partent à la retraite, il importe d'adapter les formations. Le sentiment général est que personne ne veut reprendre ces exploitations. Avec la reconnaissance du rôle des femmes en agriculture, les formations seraient adaptées, donnant ainsi de nouvelles ressources pour reprendre les exploitations.
Les femmes de 2024 sont un vivier précieux. J'ai été élevée avec une génération de femmes qui, dans leur carrière, ont toujours hésité entre des métiers de ville – caissière, femme de ménage, employée à la coopérative – et un engagement dans le monde agricole. La conciliation d'une vie de femme avec le métier d'exploitant agricole est un parcours semé d'embûches. On constate très souvent des renoncements.
Je salue la brèche ouverte hier par Mme Genevard et souhaite que l'intégration de cette ambition, en particulier dans les formations, sécurise le parcours des jeunes femmes dans les métiers d'agricultrice et de cheffe d'exploitation. Au sein de l'éducation nationale, le même problème se pose d'ailleurs au sujet de la place des jeunes filles dans les filières mathématiques.