J'aimerais réagir aux propos de Mme Genevard sur le comté. L'un des débats que nous avons depuis le début de la discussion de ce projet de loi relève de la question suivante : le respect du vivant et la préservation des écosystèmes sont-ils compatibles ou non avec la capacité de notre agriculture à assurer notre souveraineté alimentaire ?
Mon métier m'a conduite à travailler sur le cahier des charges du comté avec le comité interprofessionnel de gestion du comté. Il se trouve qu'il s'agit d'une production exemplaire, comme vous l'avez vous-même souligné, madame Genevard : son cahier des charges est particulièrement exigeant sur le plan environnemental. Les producteurs ont réussi à allier pleinement harmonie avec le vivant et performance économique et sociale. Pour l'alimentation des vaches, l'ensilage et les produits contenant des organismes génétiquement modifiés (OGM) sont interdits et un minimum d'un hectare de superficie herbagère par bête est requis.
Voilà qui montre que performances écologiques et performances économiques et sociales peuvent aller de pair. L'opposition entre environnement et agriculture que Les Républicains, l'extrême droite et la minorité présidentielle entretiennent repose sur une vision arriérée !