…puisque nous ne la réduisons pas, contrairement à vous, à un solde positif de la balance commerciale, mais y intégrons la capacité des populations à décider souverainement de la provenance et de la qualité de leur alimentation ; ensuite, celui de la bifurcation écologique. Pour relever ces deux défis, il nous faut davantage d'agriculteurs – la reconnaissance de cette nécessité est au cœur des amendements que nous avons déposés. Or le nombre d'agriculteurs baisse tendanciellement, et un quart d'entre eux partiront bientôt à la retraite, ce qui nous conduit vers une agriculture sans paysans. Cet amendement vise à corriger cette trajectoire en l'annonçant dès le début de l'article 2.
Nous proposons simplement d'en revenir à la formulation de l'article avant qu'elle n'ait été révisée par Bercy, lors de l'élaboration de l'avant-projet de loi. L'article 2 indique actuellement que les politiques qu'il promeut doivent « contribue[r] » à l'installation des agriculteurs. Nous proposons d'écrire que ces politiques doivent « assurer le renouvellement des générations d'actifs ». Cette formulation est en deçà de notre propre position, mais elle a le mérite d'être celle qui avait été initialement proposée par le ministère de l'agriculture, sans doute avant que Bercy ne considère qu'assurer le renouvellement des générations coûterait trop cher et la fasse retirer du texte.