L'examen de l'article 2 nous fait entrer dans le titre II destiné à former mieux et davantage, afin de répondre au problème du renouvellement des générations en agriculture. Je salue à mon tour la qualité des travaux de la commission des affaires économiques, nourris par ceux de la commission des affaires culturelles et de l'éducation, qui sont tout aussi précieux. Je rappellerai brièvement ce que contient le titre II, en commentant les modifications apportées en commission.
D'abord, il s'agit de développer les actions de découverte de l'agriculture à destination de tous les élèves des écoles élémentaires. En effet, la découverte des métiers de l'agriculture et de l'agroalimentaire – qu'ils soient ceux de chef d'exploitation ou de salarié – doit se faire dès le plus jeune âge, afin de combler le hiatus parfois constaté entre le monde agricole et le reste de la société. Beaucoup d'agriculteurs ont fait part de cette défiance quotidienne de la société à l'égard de leurs activités.
Ensuite, l'article 2 vise à offrir des stages en immersion aux élèves de collège ou de lycée, ainsi qu'à lancer une campagne de communication à destination du grand public, qui permettra d'attirer d'autres profils. Je salue les amendements adoptés par la commission des affaires économiques qui identifient des leviers importants, tels que renforcer la communication ou accroître la coopération entre l'éducation nationale et les régions en matière d'orientation et de valorisation pédagogique des pratiques agroécologiques. Il s'agit, monsieur le président de la commission et mesdames et messieurs les rapporteurs, d'un apport utile fourni par la commission.
D'autre part, la commission a souhaité insérer, dans le texte, des objectifs chiffrés – c'était notamment l'objet d'un amendement de M. Taupiac, soutenu par le groupe LIOT : augmenter de 30 %, par rapport à 2022, le nombre d'apprenants dans les formations de l'enseignement agricole ; augmenter de 75 %, par rapport à 2017, le nombre de vétérinaires formés ; augmenter de 30 %, par rapport à 2017, le nombre d'ingénieurs agronomes formés. Ces chiffres traduisent une réalité déjà à l'œuvre : les moyens alloués à la formation des vétérinaires sont en hausse, et permettront d'atteindre l'objectif. Aujourd'hui, la moitié des vétérinaires exerçant en France n'y ont pas été formés.