Nous abordons l'examen du titre II, dédié à la formation et à l'innovation au service du renouvellement des générations, qui représente presque un tiers du projet de loi : les articles 2 à 7 bis, six sur dix-neuf – c'est dire le poids de cette question en son sein.
Mes amendements traduisent mon attention à deux points en particulier. Tout d'abord, au fait d'associer les branches professionnelles, à chaque fois que cela est possible, à la conduite des politiques publiques relatives à l'enseignement agricole, afin d'analyser les besoins en matière de formations professionnelles initiales. J'espère que ces amendements trouveront un écho favorable au sein du Gouvernement. Il me semble très important de veiller à l'adéquation entre les formations et le monde économique ; c'est une nécessité, particulièrement en agriculture.
Le deuxième point qui a retenu mon attention concerne, dans le prolongement des propos de l'orateur précédent, la question de la reconnaissance du privé. Ce dernier, vous le savez, occupe une place importante dans l'enseignement agricole, puisque près de 600 des 800 établissements sont privés. Vous considérez que ces derniers « concourent » au service public de l'enseignement agricole. Je considère pour ma part qu'ils en sont une « composante », ce qui n'est pas tout à fait la même chose. La nuance sémantique a son importance : vous dites que les établissements publics sont une composante de ce service public, alors que les établissements privés y concourent. Il faudra rectifier cela. La réussite du privé est attestée par le taux d'emploi des anciens élèves. Cet enseignement mérite d'être pleinement reconnu.