J'évoquerai l'ensemble du titre II. Les enjeux liés à la formation des nouveaux agriculteurs, auxquels nous nous sommes consacrés avec Nicole Le Peih, sont l'essence même de toute entreprise de pérennisation de l'agriculture française. Il serait vain de chercher à simplifier la vie des agriculteurs sans favoriser le renouvellement des générations. Les auditions, en amont de l'examen du texte en séance publique, des représentants des organisations publiques et privées de l'enseignement agricole en France, ont été fructueuses. Ces derniers ont une nouvelle fois apporté la preuve, si cela était nécessaire, de leur dévotion à former les agriculteurs de demain et à satisfaire les besoins croissants des métiers agricoles qui, de plus en plus pluridisciplinaires, supposent de nouvelles compétences.
Je suis ravi de défendre l'article 5, consacré à la durée des formations de l'enseignement supérieur conduisant à un diplôme national de premier cycle en sciences et techniques de l'agronomie.
L'article 7 crée, lui, un dispositif permettant aux auxiliaires vétérinaires – justifiant de compétences certifiées par le conseil national de l'ordre des vétérinaires –, ainsi qu'aux élèves inscrits dans les écoles vétérinaires, de réaliser certains actes médicaux et de chirurgie sur les animaux, au sein de l'établissement vétérinaire auquel ils appartiennent, sous la responsabilité d'un vétérinaire. Ce dispositif est crucial pour assurer un bon maillage vétérinaire des territoires ; ces derniers ne peuvent s'en passer. En outre, il constitue un premier levier pour surveiller l'émergence d'épizooties.
À l'heure des transitions écologique, énergétique et, plus largement, environnementale, il importe de bien former les futurs agriculteurs aux défis techniques et technologiques du changement climatique, et donc de se pencher sur les questions de la formation et du renouvellement des générations.