Je fais partie de ceux qui considèrent que défendre nos agriculteurs, c'est impérieux et que défendre la souveraineté alimentaire, c'est vital. Je considère toutefois que vous vous contentez d'effets de manche, alors qu'en matière d'actes concrets, vous êtes aux abonnés absents. En effet, si l'on considère que la souveraineté alimentaire et l'agriculture sont des intérêts majeurs, il faut s'opposer aux traités de libre-échange ! Il faut mettre en place des outils fiscaux pour taxer les produits qui ne respectent pas les normes sociales, environnementales et sanitaires lorsqu'ils franchissent nos frontières ! Or, en bons libéraux que vous êtes, vous refusez d'actionner ces leviers. En contrepartie, vous faites des effets de manche et vous vous contentez d'un blabla inefficace, avec les dangers que cela comporte.
Si seule l'opposition tenait ce discours, on pourrait le mettre sur le compte de la mauvaise foi : la proposition vient des LR, de la droite parlementaire – nous nous y opposons. Mais le Conseil d'État dit qu'il ne convient pas de retenir cette notion, « la portée d'une telle mention n'étant pas claire et son utilité apparaissant douteuse ». La lecture du Conseil d'État démontre votre turpitude avec efficacité. C'est lorsqu'on signe dans les couloirs du Parlement européen ou dans ceux des organisations internationales des accords qui portent atteinte à notre souveraineté que l'on devrait être condamné lourdement pour atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation.