Il s'agit d'un amendement d'appel sur deux sujets : l'étiquetage des produits et les marchés publics. Nous plaidons pour une véritable traçabilité alimentaire. Ainsi, quand vous allez faire vos courses, il est très difficile de différencier une tomate du territoire marmandais, du Lot-et-Garonne ou de France, d'une tomate du Maroc.
En ce qui concerne les marchés publics, quand les poulets consommés en France sont issus de l'importation à 50 %, cette proportion monte à 70 % pour l'alimentation hors domicile, qui inclut la restauration assurée dans tous les établissements et institutions publics – comme les écoles, les hôpitaux ou les Ehpad.
Comment pouvons-nous être crédibles dans notre stratégie de « Manger français » quand, en l'état du droit, les collectivités publiques ne peuvent favoriser la production alimentaire nationale dans leurs marchés ?
Le droit européen des marchés publics est à l'origine de cette situation ubuesque. Il est pourtant évident que la commande publique doit favoriser nos producteurs, en privilégiant les produits français chaque fois que c'est possible.