Monsieur Rodwell, le Ceta est entré en application il y a cinq ans. Voté par l'Assemblée nationale, je souhaite qu'il le soit aussi par le Sénat. Je comprends que vous soyez contre le libre-échange, monsieur Tavel, et que vous considériez que tout traité commercial est abominable par essence, mais je vous invite à regarder objectivement les chiffres. Depuis l'entrée en vigueur du Ceta, les exportations françaises vers le Canada ont bondi de 15 %, et même de 30 % dans le secteur agricole. À l'époque, on disait que ce traité était le dernier clou enfoncé dans le cercueil de l'agriculture française, en particulier de la filière bovine. Or, en 2021, nous avons importé 52 tonnes de bœuf canadien tandis que nous avons exporté vers le Canada 172 tonnes de bœuf européen : nous avons donc exporté plus de trois fois plus de bœuf que nous n'en avons importé.