L'agriculture biologique est le seul mode de production garantissant, grâce à son cahier des charges, qu'aucun pesticide ou engrais de synthèse, aucun OGM ni aucune cage en élevage ne soit utilisé. Les aménités positives de l'agriculture biologique sont nombreuses : qualité de l'eau, fertilité des sols permettant une meilleure capacité à séquestrer le carbone, qualité de l'air, préservation de la biodiversité et nombreux emplois en milieu rural.
Monsieur le ministre, vous aimez nous répondre qu'il est impossible de déroger aux règles de l'Union européenne. Pourtant, l'Union européenne elle-même est loin de respecter son objectif concernant la surface dévolue à l'agriculture biologique, soit au moins 25 % de la superficie agricole utilisée d'ici 2030 selon le Pacte vert pour l'Europe. Dans son rapport publié le 18 décembre 2023, la Commission européenne affirme qu'il est très improbable que l'objectif soit atteint, la surface consacrée au bio ne devant atteindre que 15 % en 2031. La France n'est pas en reste sur le retard en surface en agriculture biologique : elle stagne à 10,7 % de la surface agricole totale ; l'objectif était pourtant de 15 % en 2022 et de 18 % en 2027. Si vous voulez vous targuer en 2027 d'une promesse tenue, il va falloir accélérer !