Il s'agit de faire du développement et de la réalisation d'infrastructures de stockage d'eau à des fins agricoles un objectif pour les politiques publiques dans le cadre de la défense de notre souveraineté alimentaire. Ce serait un geste fort pour les agriculteurs qui ont besoin de solutions, notamment pour simplifier la gestion de l'eau, surtout dans le sud de la France, régulièrement frappé par des sécheresses dramatiques.
Le développement de l'agriculture et son adaptation à la nouvelle donne climatique impliquent de réaliser des structures d'irrigation et de stockage. Les projets sont hélas bloqués par des procédures extrêmement lourdes et par les actions de blocage par des associations militantes qui ont pour seul but de freiner, par pure idéologie, le développement de telles infrastructures.
Mon département du Lot-et-Garonne, particulièrement concerné par ce sujet de par son histoire, fut dès les années 1960 le premier département irrigué de France grâce au travail admirable des associations syndicales autorisées, toujours gestionnaires des ouvrages, qui ont aménagé la vallée de la Garonne, ce qui a contribué à l'excellence agricole de notre territoire. Hélas, ce département est à présent marqué par les conflits entretenus par les associations écologistes, qu'illustre l'affaire du lac de Caussade. Le barrage rendu nécessaire pour constituer une réserve d'eau, cruciale pour l'agriculture, n'a pu être construit que moyennant un bras de fer extrêmement dommageable pour tous et dans la violence.