Gardons-nous des anticipations autoréalisatrices. En disant que ça va mal, on risque d'engendrer son propre malheur. La situation française est plutôt meilleure que celle de nos partenaires. Alors que beaucoup d'entre eux sont entrés en récession, notre croissance sera de 2,7 % pour l'année 2022 ; pour 2023, nous prévoyons une croissance positive, de 1 %, quand la plupart des pays anticipent une récession. Notre taux d'inflation est le plus faible de toute la zone euro, et nous aurons vraisemblablement la possibilité de le maintenir aux alentours de 5 % l'année prochaine, lorsque la plupart de nos voisins subissent une inflation de près de 10 %, voire plus. Cela montre l'efficacité des politiques déjà mises en place pour protéger les Français de la hausse des prix.
L'industrie ne se porte pas trop mal. Nous sommes même entrés dans un cycle de relocalisation : pas une semaine ne passe sans qu'un projet industriel soit mis en œuvre. Il y a trois semaines, j'étais en Alsace, chez Merck, pour un projet d'investissement de plus de 130 millions d'euros avec, à la clé, la création de 800 emplois. La semaine dernière, j'étais chez Hartmann, là aussi pour de nouveaux investissements. Nous avons les outils nécessaires et le projet France 2030 pour réussir la réindustrialisation du pays. De grâce, ne crions pas à la désindustrialisation alors que nous faisons l'inverse !