Monsieur le ministre délégué chargé du commerce extérieur, de l'attractivité et des Français de l'étranger, c'est la deuxième fois que la commission des affaires économiques vous entend en moins d'une semaine, puisqu'avec le ministre des armées et le ministre délégué chargé de l'industrie, vous étiez mardi dernier devant notre commission, la commission de la défense et la commission des affaires étrangères pour parler des exportations d'armement et des biens à double usage.
La présente réunion va nous permettre d'aborder des questions plus diversifiées. Elle s'inscrit dans le cycle d'auditions permettant à notre commission d'entendre les ministres relevant de ses compétences sur leur feuille de route pour les prochains mois.
Vous nous ferez part des actions que vous souhaitez promouvoir en matière de commerce extérieur dans un contexte où le solde commercial de la France se dégrade, du fait principalement de la balance énergétique en produits fossiles et de la dépréciation de l'euro par rapport au dollar. Il convient néanmoins de noter qu'au deuxième trimestre de 2022, la valeur de nos exportations de biens était supérieure de 14 % à leur valeur moyenne en 2019, avant la crise sanitaire. Mais, pour être totalement transparent, le dynamisme des exportations est supérieur en Allemagne, en Italie ou encore en Espagne.
Votre audition nous fournira l'occasion de faire le point sur les multiples effets de la guerre en Ukraine, qui dure depuis sept mois, sur le commerce mondial.
Je n'oublie pas l'autre volet de votre portefeuille, l'attractivité de notre pays. Notre commission a déjà eu l'occasion de s'intéresser à ce sujet lors de l'audition de Christophe Lecourtier, directeur général de Business France, le 20 juillet dernier, quelques jours après le cinquième sommet « Choose France ».
Depuis 2019, la France est devenue la première destination en termes d'investissements étrangers en Europe. Comment comptez-vous conforter l'attractivité de notre pays, qui concerne tous nos territoires, puisque la majeure partie de ces investissements vont hors d'Île-de-France et dans les agglomérations de moins de 20 000 habitants ?