Un dispositif de protection de la biodiversité domestique, orienté vers les zones où elle est menacée, manque à la France. Concentrées dans des structures nationales, les aides actuelles ne parviennent pas aux territoires, aux acteurs de la première ligne, directement chargés de la gestion et de la protection des ressources génétiques régionales. Ces enjeux sont pour l'essentiel traités sur le terrain. Il y a quelques jours, je participais ainsi à la célébration des vingt ans de l'association de sauvegarde de la vache béarnaise, race qui, en 1978, comptait soixante vaches et trois taureaux ; grâce à l'abnégation et au volontarisme de quelques acteurs locaux, on dénombre à présent 716 bêtes. Le même constat vaut pour la brebis manech ou le canard kriaxera. Les conservatoires de races locales ont besoin d'être accompagnés : il faut allouer les moyens au plus près des territoires.