Il vise à encadrer les prix des produits alimentaires, dont l'envolée est en partie causée par les pénuries. La guerre en Ukraine a affecté la sécurité alimentaire mondiale et entraîné d'importantes hausses : cela a des conséquences dans l'Hexagone, mais plus encore outre-mer. Qui plus est, La Réunion a connu au début de l'année un cyclone et de fortes pluies qui ont causé de gros dégâts dans les champs, d'où une chute de la production. La rareté a fait grimper les prix – jusqu'à 12 euros le kilo de tomates, soit une multiplication par dix. L'Inde, qui fournissait 80 % des oignons consommés à La Réunion, a décidé en début d'année de ne plus exporter, afin de couvrir ses propres besoins. La perturbation des routes maritimes contribue également à la forte augmentation des coûts en contraignant les bateaux à faire de longs détours.
Il n'est cependant pas exclu que la spéculation joue un rôle. C'est pourquoi notre sous-amendement vise à ce qu'en cas de pénurie l'État, par le biais du préfet, saisisse l'observatoire des prix, des marges et des revenus (OPMR) en vue de préconisations, procède à un contrôle des marchandises pour détecter toute forme de spéculation et bloque les prix pour l'empêcher.