…s'ajoute le scandale des faux miels et des mélanges de miels, qui permettent de vendre sous l'appellation « miel » des produits d'assemblage dont la qualité est sans comparaison avec celle de la récolte des apiculteurs français. Cette situation profite d'une opacité réglementaire encouragée par la faiblesse des directives européennes et de la réglementation française en matière d'étiquetage – selon cette dernière, seul le minimum doit figurer sur les mentions d'origine obligatoires, et quant à elles, les révisions de la directive 2001/110/CE du Conseil du 20 décembre 2001 relative au miel ne répondent que partiellement au problème. Vous le savez, monsieur le ministre, puisque je vous ai interpellé à maintes reprises à ce propos ; je n'ai d'ailleurs jamais reçu de réponse.
La filière apicole revient à la charge et mériterait d'obtenir enfin une réponse de son ministre. Si nous ne réagissons pas rapidement, elle risque l'effondrement pur et simple, alors qu'elle emploie 70 000 personnes en France. Il est temps de lancer un plan de sauvegarde de l'apiculture française, afin de mettre un terme au scandale de la concurrence internationale déloyale, et de renforcer l'action contre les espèces invasives telles que le frelon asiatique, qui en vingt ans a colonisé l'ensemble du pays et provoque chaque année de graves dégâts dans les ruches. Il y a urgence vitale à agir pour la production apicole française – dont un cinquième provient de la région Nouvelle-Aquitaine. Quand vous le souhaiterez, monsieur le ministre, vous me répondrez : ce serait bien pour nos apiculteurs !