Il tend à apporter une précision au sujet des nouvelles techniques de sélection (NBT) génomique, qui sont très prometteuses, notamment pour que les espèces végétales et animales puissent s'adapter au changement climatique, et également pour réduire les émissions de protoxyde d'azote – un gaz à effet de serre.
J'invite mes collègues du groupe Écologiste, prisonniers de leur dogme sur les espèces végétales, à ne pas confondre, s'agissant des espèces animales, la sélection génomique – les NBT – et les OGM. La filière laitière, par exemple, pour produire des fromages, a besoin de repérer le lait riche en protéines et pauvre en matière grasse – car ce n'est pas très bon pour le cholestérol. Une simple prise de sang ou un prélèvement de cartilage chez un animal de huit jours permet d'établir sa carte génétique, et ainsi de repérer ceux qui sont les plus susceptibles de produire de la matière protéique.
En ce qui concerne la production de viande, la carte génétique permet de sélectionner les animaux les plus résilients, de ne pas élever ceux qui sont sujets à des maladies génétiques rares, et donc d'empêcher ces maladies d'évoluer. Qu'est-ce qui n'est pas naturel, en l'occurrence ? La génomie permet simplement de vérifier le patrimoine génétique des animaux, et donc d'évaluer l'intérêt qu'ils présentent. Elle permet à l'agriculture d'être beaucoup plus productive. Les NBT et la génomie ne sont pas les OGM, ne mélangez pas tout.