« Nous ne pouvons pas faire reposer nos stratégies agricoles de long terme sur des solutions technosolutionnistes infondées », disait Christian Couturier, directeur général de Solagro et auteur du scénario Afterres2050, lors d'une audition organisée par ma collègue Marie Pochon il y a quelques mois. Pour assurer la résilience de l'agriculture à long terme et réduire la dépendance à l'égard des intrants, toutes les techniques ne se valent pas.
Rotation et diversification des cultures, infrastructures agroécologiques telles que les haies, cultures complémentaires, couverture des sols : toutes ces pratiques agroécologiques ont fait leurs preuves. Ce n'est pas moi qui le dis, mais les scientifiques. Pour réussir sa transition, le système agroalimentaire doit se fonder sur l'agroécologie : c'est le moyen le plus sûr d'assurer la production à long terme. Aussi ce sous-amendement vise-t-il à préciser qu'il faut investir dans les pratiques et les techniques agroécologiques, qui permettront de réduire notre dépendance à l'égard des intrants. Ces pratiques et ces solutions existent. Plutôt que de chercher une technologie nouvelle qui ferait la même chose moins bien, appuyons-nous sur elles.