Les positions qui viennent d'être défendues par mes collègues le sont de manière récurrente. Nous pensons qu'il est intolérable, impensable que notre pays importe des produits qui ne correspondent pas à nos normes et affaiblissent ainsi notre économie agricole.
Pour revenir aux prix planchers, il est vrai que le président s'est un peu emballé lors du Salon de l'agriculture. Faisons un peu d'histoire. Les prix planchers ont quelque chose de très pervers ; prenons-y garde. Lorsque j'étais un agriculteur récemment installé, dans les années 80, le consommateur a souffert de l'envol des prix tandis que, les réfrigérateurs européens étant pleins, nous avons été obligés de détruire du beurre et du lait. Lorsqu'on instaure des prix planchers, il faut les encadrer très étroitement. Penchez-vous sur cet exemple des années 80, chers collègues de gauche, et vous verrez !