Quand on affiche que le kilo de tel produit se vend à moins de tel prix ou qu'on en offre deux kilos pour le prix d'un, on accrédite la thèse que le produit vendu ne vaut rien, puisqu'il peut valoir la moitié du prix. C'est sur ce sujet qu'il faut travailler, y compris d'un point de vue législatif, mais il faut aussi mener la bataille d'opinion.
Nous y reviendrons au terme de l'examen des sous-amendements mais le président Chassaigne propose un apport utile concernant les conditions de travail. Pour atteindre notre objectif d'installation et de renouvellement des générations, il va de soi que les conditions de travail constituent un élément d'attractivité, en particulier – je me tourne vers plusieurs d'entre vous – en matière d'élevage.
Les conditions de travail sont au cœur de l'action que nous avons menée sur les services de remplacement, dont on reparlera sans doute, et sur les dispositions fiscales – tout cela concourt à rendre plus favorables les conditions de travail des agriculteurs et de leurs salariés. Encore une fois, vous avez raison, monsieur Chassaigne : les conditions de travail constituent l'un des facteurs de soutenabilité et d'attractivité des métiers. C'est la grande histoire du monde agricole : on ne peut pas se contenter de lui offrir la perspective de travailler davantage, dans une société où les conditions de travail moyennes se dissocient complètement de celles des agriculteurs, en termes de durée et de pénibilité. En clair, tout ce qui contribuera à améliorer les conditions de travail des agriculteurs me paraît important du point de vue de notre orientation.