Il s'agit de réformer la PAC. En effet, les agriculteurs déplorent, depuis déjà un certain temps, que cette politique ne soit pas adaptée à leurs besoins. Par exemple, elle encourage les agriculteurs à agrandir toujours davantage leurs exploitations, lesquelles finissent par atteindre une taille telle qu'il est de plus en plus difficile de les transmettre correctement. Faute de pouvoir être rachetées par des jeunes, elles le sont par de grands groupes agro-industriels ou des investisseurs. Dans ma circonscription, à Peyrilhac, une ferme de 700 hectares ne peut être transmise à des jeunes qui voudraient s'installer et elle passera donc entre les mains d'un grand groupe de la filière agro-industrielle, T'Rhéa. Est-ce cela, le modèle agricole que nous voulons ? Ou préférons-nous une agriculture faite d'exploitations familiales à échelle humaine, gérées par des paysans qui préserveront notre paysage et contribueront à maintenir le lien et à faire vivre la ruralité, car ce sont bien eux qui font tourner le service public dans les territoires ?
C'est ce modèle que le groupe La France insoumise défend, mais pour atteindre notre objectif, nous avons besoin d'une PAC qui accompagne en valorisant l'emploi plutôt que l'agrandissement. Plus il y a de paysans pour faire tourner une exploitation, mieux ils seront rémunérés.