À mon tour, je vous présente un sous-amendement visant à ce que l'on revienne sur la pratique de l'élevage des animaux en cage. Il vient d'être rappelé que 99 % des lapins sont élevés ainsi – d'après vos services, monsieur le ministre –, de même que 36 % des poules pondeuses – d'après l'interprofession des œufs –, sans compter les cochons, les poulets de chair, les canards ou encore les oies.
L'AESA a montré dans un rapport de 2023 que l'élevage en cage avait de graves conséquences pour les animaux, puisqu'il leur inflige des restrictions de mouvement, des blessures liées à la promiscuité, du stress de groupe, et les empêche d'exprimer des comportements de confort, d'exploration, et des comportements maternels.
Par conséquent, ce mode d'élevage ne respecte pas les cinq libertés individuelles des animaux non humains définies par l'Organisation mondiale de la santé animale (OMSA) : l'absence de faim et de soif ; de peur et de détresse ; de stress physique et thermique ; de douleur, de lésions et de maladies ; et la liberté d'exprimer un comportement normal pour leur espèce.
À défaut d'inscrire le respect de ces libertés dans les objectifs de la politique agricole française, nous proposons d'instaurer un moratoire qui suspende toute nouvelle installation ou rénovation de bâtiments destinés à l'élevage en cage.