Nous discutons de dispositions qui visent à préserver la souveraineté alimentaire et agricole. L'accord entre l'Union européenne et le Mercosur – Marché commun du Sud –, vous le savez, ce sont des exportations de voitures contre des importations de viande. Le Mercosur est le premier exportateur vers l'Europe de nombreux produits agricoles. Il représente plus de 70 % des importations européennes de viande bovine et 50 % de celles de volaille.
Le centre d'études et de prospective du ministère de l'agriculture a indiqué que les accords en cours de négociation avec la Nouvelle-Zélande et l'Australie comportaient, pour le marché européen, nettement plus de risques que de perspectives favorables. À l'initiative du groupe communiste, les sénateurs ont considéré que l'Accord économique et commercial global (Ceta) conclu avec la Canada portait un préjudice immense à la souveraineté alimentaire et agricole de la France.
On ne peut pas honnêtement affirmer être attaché à la souveraineté alimentaire et agricole tout en adossant, dans le même temps, notre politique agricole aux traités de libre-échange conclus. L'objet de cet amendement est relativement simple : il vise à exclure le secteur agricole du champ des accords de libre-échange en discussion.