Il vise, comme le précédent, à retirer le mot « décapitalisation » de l'amendement n° 3952 . Comme mes collègues Sandrine Le Feur et Mathilde Hignet viennent de l'expliquer, décapitaliser n'est pas un objectif en soi. La vraie question, soulignée par Sandrine Le Feur, est de savoir comment nous pouvons maintenir un nombre d'éleveurs à la hauteur de nos besoins. Faute de cette réflexion, on risque de retomber dans les excès dénoncés par Mathilde Hignet, avec des filières tournées vers l'export au détriment de la qualité des produits et de la rémunération des éleveurs.
Nous faisons face à deux défis : d'une part, nous devons pourvoir aux besoins nationaux en matière de viande ; d'autre part, il nous faut conserver en France un nombre d'éleveurs suffisant. La concentration des élevages se traduit par des externalités négatives, notamment en Bretagne, dans les circonscriptions de nos deux collègues, avec la pollution massive des littoraux aux algues vertes. La concentration des élevages ne répond pas aux besoins nationaux en matière de viande et a des effets délétères pour les riverains et l'environnement.