Je vais vous faire une confidence : à titre personnel, j'envie les Espagnols, car ils ont donné au vin le statut particulier d'aliment. Ils l'ont fait avec conviction et modération, comme nous le ferions. Le vin est un produit qui fait partie de notre culture et de notre civilisation, que le monde entier nous envie. C'est également un atout économique considérable : la viticulture représente 440 000 emplois, rapporte à l'État 6,4 milliards d'euros de taxes, et contribue au PIB à hauteur de 1,4 %. C'est, enfin, une force énorme pour notre commerce extérieur – monsieur Lecamp le sait.
C'est pourquoi nous sommes nombreux à considérer que la viticulture est un intérêt fondamental de la nation. Soyons conscients que la prochaine pénurie pourrait aussi bien concerner nos verres que nos assiettes.