L'agropastoralisme est une composante essentielle de l'agriculture : il représente 60 000 exploitations et 18 % des élevages français. Il est essentiel à l'aménagement de notre territoire, en particulier à l'entretien des vallées et des territoires les plus ruraux. Il a un impact bénéfique sur les écosystèmes, sur la préservation des races locales, sur la fertilité des sols et la biodiversité. Surtout, ce modèle extensif et de proximité a fait ses preuves et permet à des paysans, dans de nombreux territoires, de faire fonctionner leur exploitation. Le pastoralisme fait partie de notre patrimoine, de notre culture. Il est important d'assurer la transmission des savoirs, avec un système de formation par les pairs, une ouverture sur la société et une participation des habitants aux transhumances.
Je rappelle qu'à la suite de vos efforts, monsieur le ministre, la transhumance a été classée au patrimoine culturel immatériel de l'humanité par l'Unesco en 2023. Il serait temps de donner toute sa place au pastoralisme et de le consacrer dans ce texte, pour pouvoir l'accompagner et le faire durer. Nous devons apporter aux bergers et aux paysans l'aide nécessaire à la protection de ce système vertueux.