Effectivement, deux visions de l'agriculture s'affrontent. La réécriture générale de l'article par l'amendement n° 3952 de M. Henri Alfandari scelle cette différence. La coalition du Gouvernement, des droites et du président de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), qui est également président du groupe Avril, ne cherche manifestement pas à donner à l'agriculture française un cap pour les vingt ans à venir. Comme l'a dit Aurélie Trouvé, vous ne proposez que la continuation d'un modèle qui date du plan Pisani, une agriculture basée sur un programme et une idéologie vieux de soixante-dix ans et obsolètes. Vous essayez de nous enfermer là-dedans.
C'est un échec sur toute la ligne – nous venons de vous en donner la preuve par les chiffres. Il est bien évident que nous défendrons l'exact opposé : une agriculture qui permet de nourrir la population avec une alimentation saine et locale, qui assure un revenu aux agriculteurs, dans des conditions telles qu'ils seront nombreux sur le territoire, car ils n'ont pas seulement vocation à nous nourrir, mais aussi à continuer leur travail d'aménagement du territoire. C'est ce que nous défendrons contre vous et contre vents et marées.
Je l'ai dit : à la fin, cette vision s'imposera à vous. En effet, c'est cette agriculture que veulent pratiquer les nouveaux installés et ce sont ses produits que la société veut manger. Elle s'imposera donc à vous par la force des choses.