Ce qui manque également dans ce projet de loi, et que nous vous proposons à nouveau par cet amendement de réécriture, c'est un objectif plus ambitieux en ce qui concerne l'installation de nouveaux paysans.
Nous débattons d'un projet de loi d'orientation agricole. Or nous savons qu'en 2030, la moitié des agriculteurs et des agricultrices seront partis à la retraite. Un objectif de maintien de 400 000 exploitations a été fixé, mais rappelons les chiffres : en 1955 – le modèle était certes différent –, on comptait 2,5 millions d'exploitations agricoles, contre 400 000 aujourd'hui. Leur nombre a donc fortement décru, et nous ne nous fixons qu'un objectif de maintien de l'existant.
Il nous faut augmenter le nombre de paysans sur les terres si nous voulons relever les défis du changement climatique et de la perte de biodiversité, dont les agriculteurs sont les premières victimes. Cet objectif n'est pourtant inscrit nulle part dans le projet de loi.