Ce projet de loi aurait dû traiter de la question des filières et de leurs débouchés : c'est aussi une importante demande des agriculteurs, et c'est ce que nous vous proposons de faire dans cet amendement de réécriture.
Amandine, maraîchère en Corrèze, nous l'a dit : si un prix rémunérateur est un préalable, elle a également besoin de filières locales de commercialisation. Or le Gouvernement n'y aide en rien. Dynamiser la commande publique est un premier pas essentiel, qui impose de développer les filières en conséquence.
Cela fait donc partie de notre contre-plan agricole. Il va bien sûr falloir embaucher davantage dans les cantines, afin qu'elles puissent s'adapter aux filières locales de commercialisation qui offriraient des débouchés aux paysans. Cela demande aussi que les municipalités y consacrent davantage de moyens ; or votre projet de loi ne prévoit aucune allocation de ressources budgétaires permettant de répondre à cette nécessité. Depuis des années, des maires de la ruralité, dont j'entends l'appel dans ma circonscription, font tout pour proposer des produits locaux et bio aux élèves afin de pouvoir assurer pour toutes et tous, au moins une fois par semaine, un repas équilibré – car c'est aussi cela, l'égalité et les services publics. Malheureusement, ils ne disposent pas de budgets suffisants.