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Intervention de Marc Fesneau

Séance en hémicycle du mercredi 15 mai 2024 à 14h00
Souveraineté alimentaire et renouvellement des générations en agriculture — Discussion générale

Marc Fesneau, ministre de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire :

Vous réécrivez l'histoire. C'était un outil puissant de transformation et de modernisation de l'agriculture dans un contexte particulier. Il s'agit d'un exemple de planification organisée, qui avait bénéficié du soutien de la profession agricole de l'époque – même si cela s'est opéré à bas bruit, sans grandes déclarations.

Monsieur Taupiac, vous prétendez que nous ne répondons pas à la crise agricole. Pourtant, comme vous avez pu le constater dans votre département, nous avons apporté des réponses immédiates à toutes les crises agricoles qui se sont présentées : les crises viticoles, la grippe aviaire, les crises bovines. Une crise appelle des réponses à court et à long terme. Vous ne pouvez pas nous faire grief de ne pas avoir mobilisé des moyens significatifs. Je le rappelle, en 2023, plus de 800 000 millions d'euros de crédits supplémentaires ont été alloués pour répondre à la crise. De nombreuses filières – je pense en particulier à la filière avicole au sens large – auraient disparu sans notre intervention. Près de 1 milliard d'euros ont été dépensés pour la sauver. Nous l'avons aidée cette année encore à renforcer la vaccination.

Outre ces mesures immédiates, plusieurs des dispositions du texte et, plus largement, les politiques publiques visent à répondre à la crise agricole dans la durée. Ne confondez pas le volet législatif et les politiques publiques – le législatif et le réglementaire. Rappelons que 4 500 amendements ont déjà été déposés et que le nombre d'articles a été doublé à l'issue du travail en commission. Si vous voulez que tout figure dans le texte, il ne ressemblera plus à rien. Nous devons concevoir à la fois des réponses législatives et des réponses réglementaires.

Je serais heureux de débattre un jour avec Mme Belluco de la notion d'agriculture industrielle. Combien de vaches, combien de veaux, combien de porcs, combien de volailles sont nécessaires pour qu'une agriculture soit qualifiée d'industrielle ? Vous décrivez un modèle mais si l'on regarde hors de France – sans aller jusqu'au bout du monde…

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