…de perler les textes législatifs, de ne prendre qu'un bout du spectre des revendications du monde agricole, non seulement vous allez décevoir, mais vous pourriez raviver les braises de la colère.
Nous attendons vos engagements sur la fiscalité. Nous attendons vos corrections sur le partage de la valeur. Nous attendons vos choix sur les impasses techniques phytosanitaires.
Je salue l'esprit de construction qui a régi les travaux en commissions afin d'aboutir à une nouvelle mouture qui corresponde un peu mieux aux attentes de la filière. Je souligne particulièrement l'adoption de plusieurs amendements du groupe Les Républicains, représentant un quart des amendements adoptés, portant notamment sur la lutte résolue contre la décapitalisation de notre élevage, sur les premiers jalons de la reconnaissance du droit à l'erreur pour nos agriculteurs – il vous reste, monsieur le ministre, à le rendre effectif –, sur l'inscription ferme dans le code pénal de la préservation du potentiel agricole, en tant qu'enjeu vital pour la sécurité nationale ou sur l'intégration des établissements privés dans les missions de formation et de développement agricole. La suppression de l'article 12 relatif aux GFAI est également la conséquence d'un de nos amendements, déposé par Francis Dubois : ce dispositif risquait d'entraîner la mainmise de la finance sur la terre. S'agissant de l'article 13, vous vous êtes engagé à inscrire les dispositions dans le dur lors de l'examen du texte en séance.
Cependant, cela demeure insuffisant, car trop d'incertitudes planent sur le projet de loi. J'appelle à la prudence sur l'article 1er , qui nécessite un approfondissement substantiel. Nous posons une ligne rouge en ce qui concerne le diagnostic des sols prévu à l'article 9, qui ouvrirait la voie à de futurs contentieux.
J'en viens à tous les manques du texte. Nous revendiquons, par exemple, une exonération des droits de succession pour encourager l'installation en agriculture, ainsi qu'un plan spécifique en faveur de l'élevage…