Rien enfin sur l'accompagnement face au changement climatique qui bouleverse les cycles de la nature, alors que les agriculteurs sont les premières victimes des crises sanitaires, des aléas climatiques et de la dépendance aux produits phytosanitaires.
Les sujets les plus sensibles ont été laissés de côté ou renvoyés à d'autres textes dont on ne connaît ni le contenu ni le calendrier. Après une semaine de débats intenses en commission, nous arrivons aujourd'hui en séance avec encore beaucoup d'incertitudes. Alors que nous attendions avec impatience de pouvoir débattre de nos visions respectives, nous avons été contraints par l'aspect lacunaire et restrictif du texte ; en témoigne le nombre important d'amendements déclarés irrecevables, alors qu'ils traitaient de sujets qu'il ne nous semblait pas illogique d'aborder dans le cadre d'un projet de loi agricole, comme les mesures fiscales relatives à l'accès au foncier, la création d'un fonds dédié à la transition agroécologique ou encore l'expérimentation d'une aide au passage de relais pour les chefs d'exploitation.
Certes, le texte a évolué dans le bon sens sur certains points, comme la définition d'objectifs chiffrés en matière de formation, la promotion de l'agroécologie et de l'agriculture biologique ou la suppression des groupements fonciers agricoles d'investissement, un dispositif que nous jugeons dangereux et totalement inapproprié pour résoudre le problème foncier et qui n'a d'ailleurs été réclamé par aucune des organisations agricoles.