Pour répondre aux revendications d'un mouvement qui s'est massivement répandu dans toutes les campagnes, nous attendions une grande loi agricole. Nous espérions qu'enfin se concrétiserait la promesse formulée par le Président de la République en 2022, et tant de fois repoussée.
Le présent projet de loi aurait dû être la matérialisation de la reconnaissance, tant attendue par les agriculteurs, de la place qu'ils occupent dans la société. Il aurait dû définir l'ambition agricole française et européenne voulue par le Gouvernement. En bref, il aurait dû répondre aux trois demandes majeures formulées par les agriculteurs : le revenu, le foncier et l'adaptation au changement climatique.
Nous avons été déçus. Rien sur le revenu des agriculteurs, leur première revendication, question pourtant vitale pour garantir l'attractivité d'un métier. Rien pour faciliter l'accès au foncier agricole, alors que l'on sait que cette question est cruciale pour le renouvellement des générations, plus particulièrement pour l'installation des profils non issus du milieu agricole.