Nous voilà face à ce fameux projet de loi, initialement d'orientation et d'avenir agricoles, qui devait fixer un cap, et répondre aux mobilisations ; un projet de loi dont la préparation a été rythmée par des concertations en grande pompe avec les acteurs du monde agricole, les associations, les élus, pour répondre au plus grand plan social que notre pays ait connu ces cinquante dernières années, aux suicides tous les deux jours, aux rendements en berne, aux ventes à perte, à la désertification de nos villages, à l'effondrement du vivant.
À peine deux mois plus tard, nous nous rendons compte – mais qui est surpris, au fond ? – que le Président de la République et ses fidèles nous ont encore raconté des craques.