De longues journées de débat nous attendent. J'aimerais que nous ayons tous en tête le contexte qui nous y amène, et que plusieurs de mes collègues ont déjà rappelé.
Entre aujourd'hui et le vendredi 24 mai, la France aura perdu plus de 250 fermes. Ce sont près de trente agriculteurs qui, chaque jour, auront cessé leur activité et transmis à l'agrandissement ou, bien pire, n'auront trouvé aucun repreneur. C'est donc, dans un cas, notre modèle d'agriculture familiale qui est remis en cause et, dans l'autre, notre souveraineté alimentaire.
Votre ministre et vos rapporteurs souhaitent, avec ce projet de loi, préserver le modèle agricole français : sa diversité, la vitalité qu'il apporte à notre ruralité, mais aussi sa capacité à nourrir.
La France doit rester une terre d'élevage, une terre de pastoralisme, une terre céréalière, sylvicole…