Face aux défis que nous devons relever, ce serait une faute. Nous ne pouvons décréter que nous mènerons des transitions, tout en imposant, à coups d'incantations magiques, de déclamations ou d'injonctions, plus de contraintes aux agriculteurs – cela reviendrait à renoncer à l'impératif de souveraineté.
Depuis des décennies, cette situation a une conséquence dont il faut sortir : à force de vouloir toujours faire mieux que les autres, nous nous retrouvons à importer des pratiques dont nous ne voulons pas. L'enjeu est bien de réfléchir à ces grandes transitions – non au niveau national, mais, à tout le moins, à l'échelle européenne –, de les accompagner, de les soutenir, y compris financièrement, afin de construire des modèles qui fonctionnent sous la contrainte climatique.